1. Analyse du phytoplancton
Un des objectifs premier de ce projet est d’améliorer l’utilisation de techniques semi-automatisées permettant d’identifier et de quantifier le phytoplancton à haute résolution. Le but étant de déterminer les changements de diversité et d’abondance du phytoplancton. Des groupes fonctionnels vont être détecter. L’accent sera mis sur certaines espèces responsables d’efflorescences nuisibles. La région des « 2 Mers » comporte plusieurs types d’écosystèmes marins et estuariens qui sont soumis à des pressions anthropiques variables mais de forte ampleur. Cette particularité entraîne des changements de qualité du milieu marin et côtier.
- Bloom de Phaeocystis
Le projet DYMAPHY, à travers l’amélioration de technologies permettant l’identification et la quantification du phytoplancton à haute résolution spatiale et temporelle aidera à améliorer la détection des changements de diversité et des blooms. Une détermination plus rapide est cruciale pour bien pouvoir réagir à ces épisodes de bloom par le développement de systèmes d’alerte précoce. L’automatisation de la cytométrie en flux et de la fluorescence spectrale avec une attention toute particulière donnée aux profils et signatures d’espèces nuisibles, aidera à une identification rapide et efficace de ces floraisons. De plus, les méthodes satellites permettront par l’analyse de la couleur de l’eau à une échelle régionale, une détection rapide des blooms et de leur étendue géographique.
2. Qualité de l’eau
En dehors de l’importance de détecter les espèces nuisibles, il est impératif de connaître la qualité des eaux marines. L’utilisation du phytoplancton en tant qu’indicateur de la qualité des eaux marines à cet effet représente une solution viable, relativement peu coûteuse et respectueuse de l’environnement. Actuellement, les directives Européennes ’Directive Cadre sur l’Eau’ (DCE) et ’Directive Cadre pour une Stratégie du Milieu Marin’ (DCSMM) cherchent à connaître la qualité des eaux côtières et marines dans le but de définir et d’atteindre un bon état écologique de toutes les masses d’eau Européennes. Ces directives demandent au-delà du physico-chimique d’utiliser des indicateurs biologiques. Le phytoplancton représente un bon bio indicateur de l’évaluation de la qualité de l’eau.
La compréhension de la dynamique du phytoplancton passe également par une meilleure compréhension des conditions environnementales à l’origine du démarrage des efflorescences et de leur maintien. A l’échelle du phytoplancton, ceci implique une acquisition des paramètres physico-chimiques, en plus du phytoplancton, à haute fréquence spatiale et temporelle. C’est pourquoi les scientifiques du projet étudieront les possibilités d’utilisation de systèmes de mesures automatisées à haute fréquence dans la zone des « 2 Mers ».
Au cours des dernières décennies, des changements de régimes marins ont été observés. Ces changements à large échelle affectent sérieusement le fonctionnement des écosystèmes marins, leurs ressources (pêche) et capacités (absorption de CO2, régulation des sels nutritifs ou matières organiques). Pour mettre en place une utilisation durable et une protection efficace du milieu marin, il est nécessaire de bien comprendre ces changements de régime. Avec les nouvelles technologies semi-automatisées à haute résolution, le suivi à long terme et à large échelle du phytoplancton pourrait nous donner de nombreuses indications sur ces changements.